Drake Interplanetary
Drake Interplanetary essaye tant bien que mal de se faire passer pour une société honnête mais bien de peu monde est dupe : il est de notoriété publique que ses vaisseaux sont particulièrement adaptés à la piraterie. Typiquement, les appareils construits par Drake sont bien armés et ont une large soute et sont réparables sans ruiner.
Histoire
Tous les citoyens connaissent Drake Interplanetary : la patte graphique de la société, constituée de publicité racoleuses et de vaisseaux tout sauf aérodynamiques, est sans égale. Sa réputation sulfureuse aussi. Depuis des années, les autorités tentent de mettre à jour ses liens avec des réseaux criminels, sans succès.
L'histoire de Drake est plus récente que celle des autres compagnies fabriquant des vaisseaux spatiaux. Elle commence en 2922 alors que l'UEE lance un appel d'offres pour la création d'un vaisseau à bas coût pouvant s'occuper la défense de systèmes distants. Une équipe de designer présente alors le Cutlass. Il échoue lors de cet appel d'offres mais sa conception nettement moins chère que celle des vaisseaux concurrents impressionne.
Drake Interplanetary s'est constituée peu après. Le designer principal Jan Dredge en est devenu le pdg avec un conseil d'administration constitué principalement des ingénieurs ayant travaillé sur le Cutlass. Drake n'était pas le surnom de quiconque impliqué dans le projet : ce nom a été choisi simplement parce qu'il sonnait cool et les dirigeants espéraient que cela rendrait leur vaisseau spatial plus attrayant. Ce fut la première d'une série de décisions typiques de la compagnie : l'argent avant tout.
Leur deuxième décision fut aussi révélatrice : plutôt que de s'implanter sur les grandes planètes traditionnelles de l'UEE comme la Terre ou Terra Drake s'implanté dans le système Magnus. En basant à la fois son administration et ses usines sur Borea, l'image de hors la loi de Drake est née avant même que le premier Cutlass soit sorti de l'usine. La cible initiale était les milices privées. Les lois de l'UEE permettent (et certains diraient encouragent) n'importe qui, n'importe où, à posséder un vaisseau spatial armé. L'idée, c’était que les escadrons privés seraient intéressés par des vaisseaux bon marché. Les régions classées spécifiquement comme étant à risque accueilleraient particulièrement bien un vaisseau facile à réparer.
Ils ont eu raison. Les ventes ont été phénoménales : en neuf mois, Drake avait ouvert six nouvelles usines dans d'autres mondes et signé des contrats avec des concessionnaires dans neuf systèmes. Un an plus tard la compagnie avait encore quadruplée. En cinq ans, Drake était devenu le cinquième plus grand constructeur de vaisseau spatial et arrivé à peine à soutenir l'hyper-croissance de la société. Ce succès commercial massif a été saluée par les milieux financiers et fait naître l'espoir d'un concurrent crédible pour RSI et MISC. En regardant simplement les chiffres, il semblait que tout le monde piloterait un Drake dans les 10 ans.
Finalement, cette prophétie ne sait jamais réalisée. La galaxie était en paix, ou en tout cas en était plus proche que jamais. Les raids Vanduul étaient désorganisés, les batailles sur les colonies peu importantes et l'armée de l'UEE au repos. Alors qui achetait ces milliers de Cutlass ? Tant que les crédits affluaient, personne chez Drake ne semblait s'en soucier.
La réponse était, bien sûr, les organisations pirates. Depuis que les civils avaient accès à l'espace, la piraterie S'épanouissait... Et maintenant, avec le Cutlass, elle avait une nouvelle arme de choix. Les contrebandiers et les pirates, longtemps à l'écart du système d'assurance utilisé par les citoyens, se servaient principalement de rebuts obsolètes : une armada discordante de Constellation, d'appareils issus des surplus militaires et de MISC centenaires. Ils avaient maintenant accès un vaisseau spatial facilement remplaçable adaptés à leur budget et, grâce à ses
nombreuses possibilités de personnalisation et sa soute plus grande que la moyenne, un vaisseau correspondant exactement à leurs besoins. Une enquête a mis en évidence que de nombreux Cutlass étaient de plus en plus impliqués dans le trafic de narcotiques, dans les attaques de cargos et même dans des batailles avec des patrouilles de police. Avec le temps, l'apparence carrée et modulable du Cutlass est devenue emblématique de la piraterie, donnant une nouvelle vie à ce vieux métier.
C'est là où le discours de l'entreprise, qui proclame « faire des efforts incroyables pour mettre fin à la piraterie » et son « dévouement à faire des vaisseaux spatiaux accessibles à tous » diffère de la réalité. Il est devenu clair, bien que Drake de le reconnaisse pas, que la société a réalisé qu'elle avait passé un pacte avec le diable... Et qu'il y avait trop d'argent à gagner pour faire marche arrière. Au lieu de restreindre les ventes de Cutlass à des unités militaires reconnues ils se sont mis à concevoir des vaisseaux de plus en plus adaptée à la piraterie. Le transporteur Caterpillar, par exemple, embarque plus de rayons tracteurs et d'armes lourdes que n'importe quel autre vaisseau de sa catégorie. Les publicités sont devenues aussi plus révélatrices avec des Cutlass peint en noir ou avec des logos de crânes grimaçants (une référence « pince-sans-rire » à une controverse exagérée d'après l'entreprise)
Que réserve l'avenir pour Drake ? Le pdg Dredge prévoit de dévoiler la gamme de vaisseaux de l'année prochaine au salon Air et Espace de Terra et la rumeur semble indiquer que les prochains modèles seront très aérodynamique... Un défi de taille pour les très carrés Cutlass, Caterpillar et Buccaneer !